Le temps est notre meilleur ami,
Ami, ne fait plus de vœux pour l'année entière,
La précédente ne te l'a-t-elle donc pas apprise?
Ton vœu était-il unique qu'il se soit réalisé ?
Ou multiples et encore en attente ?
Souhaites-tu vraiment te souhaiter cette même chose dans un an, et encore l'année suivante ?
Ami, le Temps est notre meilleur ami.
Fais un souhait pour ce mois-ci,
Cela suffit.
Trente jours, n'est-ce guère suffisant ?
De la paix ou de la joie, sont-ce là tes premiers désirs ?
De la Santé, n'est-ce pas ton vœu cher ?
En trente jours, ne peux-tu guère te satisfaire ?
Réussite et succès matériels,
Dois-je attendre qu'un autre me les souhaite ?
Trente jours, pour construire le socle du succès,
N'en aurais-je pas les fruits pour plusieurs décades ?
Ami, les mois sont nos amis,
À chaque mois qui point, formule ton nouveau vœu,
Et tu pourras te satisfaire d'un mois bien accompli.
Ainsi ami, le temps bien compris est notre meilleur Ami.
Le Tao ne fait jamais Rien
Spiritualité - Santé - Développement personnel - Science
samedi 5 janvier 2019
dimanche 6 mars 2016
Améliorer sa vue avec le yoga des yeux
Voici deux articles qui apporteront sans doute beaucoup d'espoir concernant l'amélioration de la vue :
La baisse de l’acuité visuelle n’est pas inexorable. Ces quelques exercices tiré du yoga des yeux sont efficaces pour y voir plus clair...
La baisse de l’acuité visuelle n’est pas inexorable. Ces quelques exercices tiré du yoga des yeux sont efficaces pour y voir plus clair...
Mieux voir sans lunettes alors que l'on a passé la majeure partie de sa vie affublée de «binocles» paraît impossible. Pourtant, Xanath Lichy, initiatrice de la méthode «Voir clair», est persuadée du contraire. «J'ai eu une grosse myopie et des lunettes pendant trente ans. Voilà douze ans que je n'en ai plus besoin. En rééduquant mes yeux avec de simples exercices préconisés par la méthode Bates, un ophtalmologiste américain, je me suis débarrassée de ma myopie à 80 % et de l'astigmatie à 100 %.» Le yoga des yeux consiste à réaliser des exercices visuels dix à quinze minutes par jour. L'œil ainsi relaxé et bien irrigué améliore ses capacités de façon spectaculaire. Une méthode, qui demande beaucoup de régularité.
4 exercices de yoga des yeux
Régénérer ses yeux
Placez sur vos yeux fermés vos paumes de main en forme de coque pendant 1 min. Les doigts sont joints et ne laissent pas passer la lumière. C'est la combinaison chaleur-obscurité qui aide à délasser les yeux et à les régénérer.
Pratique: plusieurs fois par jour.
Soulager les yeux fatigués
Fixez votre index en l'approchant le plus possible du nez, tout en essayant de garder la netteté. Sans jamais cesser de fixer votre index, éloignez-le aussi loin que votre bras vous le permet. Ramenez-le ensuite jusqu'à votre nez en continuant de le fixer. Répétez l'opération 25 fois d'affilée, le plus lentement possible.
Pratique: 3 fois par jour. Et jusqu'à une fois toutes les heures en période de travail assidu sur ordi. Avec ses lunettes si on en a.
Améliorer la myopie
La tête immobile, «écrivez» avec vos yeux ouverts les lettres de l'alphabet, en majuscules ou en minuscules. Ne cherchez surtout pas à réaliser tout l'alphabet en une seule fois, de 5 à 10 lettres suffisent pour commencer. Entrecoupez l'exercice de pauses.
Pratique: de 5 à 15 min par jour.
Prévenir la presbytie
Prenez un livre et lisez 1 ou 2 pages. Non pas les lignes imprimées, mais les lignes blanches entre les lignes de texte.
Pratique: de 5 à 15 min par jour. Au bout d'une semaine, vous constaterez que la lecture est plus facile.
2 astuces pour compléter le yoga des yeux
- N'oubliez pas les vitamines A, C et E. Pour vous donner un œil de lynx, n'hésitez pas à faire des cures de jus de myrtilles, et cela plusieurs fois dans l'année.
- Pensez également à... des séances de «clignements des yeux», qui stimulent les glandes lacrymales et réduisent les irritations.
in http://www.magazine-avantages.fr/,ameliorer-sa-vue-avec-le-yoga-des-yeux,2300106,458.asp
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- William Horatio Bates (1860-1931) a découvert que le port de lunettes correctrices utilisé comme solution traditionnelle pour les personnes ayant un trouble visuel comme notamment une erreur de réfraction courante (myopie, presbytie, hypermétropie,…) n’était pas le traitement approprié pour améliorer la vue.
Il a démontré par ses travaux que tout un chacun peut améliorer sensiblement sa vue en adoptant les habitudes visuelles des personnes à la vue parfaite.
La méthode qui porte son nom, développée par ses élèves et ceux qui lui ont succédé, repose sur 3 principes majeurs : la relaxation, le mouvement, et la vision centrale.
- La relaxation est une technique visant à obtenir la détente, afin de diminuer les tensions corporelles, dont les yeux.
- Les yeux ne sont véritablement au repos que quand ils sont en mouvement. Des yeux statiques provoquent des tensions, comme vous le constaterez peut-être, si vous testez l’expérience, proposée en fin d’article.
- La vision centrale est la manière de voir idéale pour appréhender de façon nette le point que nous regardons. En anatomie, sur la rétine, il y a un seul point qui permet de voir de façon nette, c’est la fovéa centrale, située au centre de la macula. Notre manière de voir sera ainsi meilleure en ayant conscience que le point que nous regardons présentement est mieux vu que le point regardé précédemment.
J’aurai l’occasion de vous en dire plus sur ce blog dans un prochain article.
Chacun de ces principes permet d’acquérir ou d’approfondir la pratique des bonnes habitudes visuelles comme celles consistant à ciller, respirer et dessiner avec les yeux.
1. Le Docteur Bates s’est ainsi rendu compte que des yeux prisonniers derrière des verres correcteurs avaient une fréquence de cillement bien inférieure à celle des personnes sans lunettes.
Si demain vous souhaitez en effet améliorer votre vue, le simple fait d’augmenter de manière consciente au début, le nombre de vos cillements, à raison d’un cillement toutes les 3 à 5 secondes, vous mettra sur la bonne voie pour voir sans lunettes. Pour plus de précisions, cliquez.
2. Seule la pratique courante d’une respiration complète, c’est-à-dire d’une respiration qui se traduit à l’inspiration, puis à l’expiration de mouvements du ventre, des poumons, du thorax et de la clavicule, permet aux yeux de fonctionner de manière optimale.
3. Dessiner avec les yeux, c’est une manière de regarder que nous devrions tous adopter dans notre vie courante. Cette habitude consiste à dessiner par le regard, avec intérêt, les différents objets et personnes que nous côtoyons.
En effet, bien souvent, quand vous regardez quelque chose ou quelqu’un, vous cherchez à voir l’ensemble, en même temps.
Or, comme indiqué plus haut, il est impossible de tout voir parfaitement. Vous ne pourrez voir de façon nette qu’un tout petit point, pas plus gros que la taille d’une tête d’épingle.
Pour adopter ces bonnes habitudes visuelles, le Dr Bates demandait à ses patients de pratiquer de nombreuses activités relaxantes.
Parmi elles, figurent notamment le palming, le petit balancement, le grand balancement, et l’ensoleillement.
Ces différentes activités qu’on peut appeler les pratiques de base sont au cœur de la méthode visant à améliorer sa vue de manière naturelle.
Elles permettent au corps et aux yeux en particulier de fonctionner de manière plus détendue, plus relâchée.
Pour vous convaincre de la pertinence de cette méthode d’amélioration de la vue, je vous invite à tester l’expérience suivante, en retirant bien sur au préalable si ce n’est déjà fait vos lunettes ou lentilles :
1 : après avoir ôté vos lunettes ou lentilles, choisissez par le regard et à la distance qui vous plaît un objet (les personnes myopes auront intérêt à choisir un objet éloigné tandis que les personnes presbytes prendront un objet proche)
2 : regardez aussi longtemps que vous pouvez, sans bouger et sans ciller, cet objet. Arrêtez-vous dès que ça devient fatigant.
Constatez l’état de votre vue sur cet objet pendant cette expérience de fixité.
3 : fermez les yeux, 2 à 3 minutes, et pensez à un souvenir agréable qui vous est cher, rappelez-vous en le déroulement, les personnes avec qui vous étiez éventuellement, le lieu, le temps qu’il faisait si c’était à l’extérieur, ce que vous faisiez, le plaisir et la joie ressentis à ce moment-là.
Rouvrez les yeux et regardez l’objet choisi au départ.
Constatez l’état de votre vue. Comment est-elle ?
in http://www.retrouver-une-bonne-vue-sans-lunettes.com/methode-bates/
mardi 27 octobre 2015
Le respect n'est pas l'amour - selon le philosophe Eric Fiat
"Cours donné sur le thème du respect le 11 février 2013 par Eric Fiat dans le cadre des Grandes Conférences de l'Espace éthique AP-HP.
Eric Fiat est professeur agrégé de philosophie, maître de conférence à l'université de Marne la Vallée.
Kant disait que l'amitié est la synthèse de l'amour et du respect : on pourrait donc aimer sans respecter ? et respecter sans aimer ?
Éloge de ce que Kant nommait le «sentiment moral», tellement présent de nos jours dans les discours tenus sur l'hôpital. Cependant si le respect est nécessaire, il n'est pas toujours suffisant."
- LA DIGNITÉ
"Éric Fiat est Maître de conférences en philosophie, université Paris Est Marne-la-Vallée.
Cette vidéo est extraite de l'Université d'été Alzheimer, éthique et société."
samedi 3 octobre 2015
Les vertus du jeûne sur la santé
Les vertus du jeûne (reportage sur France 2)
Reportage France 5 dans l’émission "La Quotidienne" Jeûne et Randonnée
Le jeûne intermittent : comment ça marche ? (Europe 1)
Vidéo la plus importante : "le jeûne, meilleur remède " avec le naturopathe Thierry Casasnovas
Extraits du magazine Psychologie, voici quelques articles d'Octobre 2013 d'Hélène Mathieu :
La
meilleure façon de jeûner
Vous
aimeriez expérimenter le jeûne ? Avant d'arrêter de manger, une
bonne préparation est nécessaire : il faut y entrer doucement en
réduisant son alimentation quelques jours avant… et savoir en
sortir progressivement.
Il
est indispensable de faire de l’exercice physique durant le
jeûne et de s’hydrater avec de l’eau minérale, des tisanes, des
jus de fruits ou de légumes pour conserver un apport raisonnable en
vitamines, hydrates de carbone et minéraux. Et éviter de reprendre
ses mauvaises habitudes alimentaires. La méthode Buchinger préconise
quatre jours de réalimentation après un jeûne de dix ou vingt
jours, sans dépasser huit cents kilocalories le premier jour, puis
mille, mille deux cents et mille six cents.
Manger
lentement, exclusivement bio et végétarien pendant les deux
semaines suivantes pour que l’appareil digestif se réadapte, en
appréciant le goût et la texture de chaque bouchée et en buvant
abondamment entre les repas.S’y mettre seul n’est pas conseillé
pour une première expérience. Un encadrement compétent permet de
répondre à toutes les questions et de régler les petits problèmes
qui peuvent apparaître, comme les douleurs (maux de tête)
provoquées par l’élimination d’eau. Ceux qui ne se sentent pas
capables d’une pratique prolongée peuvent lui préférer le jeûne
intermittent : un jour par semaine de jeûne complet ou de monodiète
avec trois repas composés d’un même aliment, au choix des fruits,
du riz ou des pommes de terre (sans pain ni matière grasse !) est
considéré comme aussi bénéfique qu’un jeûne long.
Attention,
il est contre-indiqué en cas de troubles du comportement
alimentaire. Sans accompagnement médical, comme cela se pratique le
plus souvent en France, il faut être en bonne santé. Pour les
personnes malades devant prendre des médicaments, un suivi médical
comparable à celui que proposent les cliniques Buchinger est requis.
Où
jeûner ? Dans les cliniques Buchinger, à Überlingen ou à
Marbella (buchinger.com ou buchinger.es).
En France, des stages de jeûne et randonnée existent : La
Pensée sauvage, L’Amandier (amandier.info),
Jeûne et randonnée (ffjr.com).
http://www.psychologies.com/Bien-etre/Medecines-douces/Se-soigner-autrement/Articles-et-Dossiers/La-meilleure-facon-de-jeuner
Le
jeûne, une médecine d’avenir
Il
a longtemps été qualifié de farfelu, d’irresponsable, voire de
dangereux par les médecins. Pourtant, le jeûne est en train de
faire la preuve qu’il peut être un formidable instrument de bonne
santé. Et un nouvel outil pour accompagner la guérison de certains
malades.
«
On est foutus, on mange trop », chantait Alain Souchon. Yvon Le
Maho, directeur de recherche au CNRS, l’exprime différemment : «
Le corps humain est beaucoup mieux adapté à la carence de
nourriture qu’il ne l’est à son excès. » Ce spécialiste du
métabolisme des animaux jeûneurs affirme que nous possédons le
même dispositif d’adaptation. Non seulement notre corps ne
souffrirait pas du jeûne, mais il en tirerait bénéfice. Nos
ancêtres étaient habitués aux périodes de disette. Leur corps
s’autonourrissait des réserves accumulées pendant la saison
d’abondance. Aujourd’hui, nous ingérons toute l’année trop de
graisses, de sucres, de pesticides et de polluants divers. Notre
appareil digestif a besoin de se mettre de temps en temps en mode «
pause ».
Contre
les maladies du "trop"
«
Le jeûne soulage les maladies du “trop” », insiste Françoise
Wilhelmi de Toledo, médecin, qui dirige la clinique Buchinger, à
Überlingen, en Allemagne. Plus ancienne clinique de jeûne
thérapeutique d’Europe, elle fête cette année ses 60 ans
d’existence. Les milliers de patients du monde entier venus perdre
quelques kilos, ou souffrant d’allergies, de problèmes digestifs
ou articulaires s’en portent si bien que la moitié d’entre eux
reviennent chaque année. Dans son livre L’Art
de jeûner, la spécialiste explique de façon très détaillée
comment, au bout de deux semaines, le sang est épuré. La diminution
du taux de sucre et d’insuline donne des résultats spectaculaires
chez les diabétiques de type 2. L’absence de sel permet d’éliminer
une grande quantité d’eau, la régénération cellulaire s’active,
la flore intestinale se régénère et les phénomènes
inflammatoires, comme les migraines, les maladies articulaires ou
l’asthme sont apaisés. Même l’humeur est harmonisée, le jeûne
augmentant les effets de la sérotonine.
Pour
réintégrer son corps
Patricia,
une ingénieure de 47 ans, souffre depuis deux ans d’une maladie
articulaire auto-immune, la spondylarthrite ankylosante, qui lui
occasionne de terribles douleurs et la contraint au repos. Après
avoir vu sur Arte le documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de
Lestrade, Le Jeûne, une nouvelle thérapie, elle a interrogé
son rhumatologue qui, depuis deux ans, la bourrait d’antidouleurs
et d’antiinflammatoires : « Il m’a prise pour une dingue. Pour
lui, je me mettais entre les mains de guérisseurs, au sens négatif
du terme. Je suis partie quand même pour trois semaines de jeûne. »
Au
bout de quelques jours à la clinique Buchinger, elle a diminué de
moitié ses doses d’antiinflammatoires. Trois mois après son
retour, elle fait le bilan : « Je reprends un antidouleur de temps
en temps quand ça tiraille, mais les symptômes de ma maladie ont
été atténués au point que je mène aujourd’hui une vie normale.
Je sais maintenant que je peux gérer ma maladie. » Elle conclut : «
J’ai enfin réintégré mon corps. » Quand elle a évoqué son
expérience auprès du stomatologue qui la suit, il lui a demandé en
riant : « Et ça vous a coûté combien de ne rien manger ? » Elle
aurait pu lui répondre : « Environ trois cents euros par jour. »
Le prix d’un très bon hôtel, avec un personnel médical présent
jour et nuit, une salle de fitness et une piscine, des cours de gym
et de la méditation, pour que les muscles soient en action et
l’esprit au repos.
Un
manque de crédit ?
La
plupart des spécialistes français, à l’image de ceux qui suivent
Patricia, sont opposés au jeûne, jugeant ceux qui le pratiquent
comme des gogos et ceux qui le prescrivent comme de dangereux
farfelus. « Il manque en France une figure charismatique et crédible
qui défende le jeûne pour que l’image change », analyse le
réalisateur Thierry de Lestrade, qui vient de publier un ouvrage
prolongeant son documentaire. Il ajoute : « En France, quand les
médecins ne savent pas, ils disent : “Ne faites pas !”!» Son
film a fait grand bruit, poussant de nombreux malades à questionner
leur praticien sur l’opportunité de jeûner.
Rien
de plus insupportable, quand on a fait dix années d’études, que
de devoir se justifier face à un patient qui a entendu parler de sa
maladie à la télévision ! Surtout s’il s’agit de nutrition, un
domaine quasi absent du cursus universitaire.
La
méconnaissance des médecins
«
Si les médecins rejettent cette pratique, c’est surtout par
méconnaissance, confirme Michel Lallement, chirurgien cancérologue.
Durant nos études, nous recevons une formation archaïque avec très
peu de cours sur la nutrition. » Convaincu que notre alimentation «
toxique » est un facteur déterminant dans l’explosion des
maladies chroniques émergentes et des cancers chez les jeunes, il
porte un regard curieux sur toutes les pistes nouvelles et envisage
de créer un centre de prise en charge nutritionnelle des malades. «
Les médecins ont du mal à accepter la nouveauté, poursuit-il. Mais
dans le cas du jeûne, il suffit de faire deux colonnes, bénéfices
et risques, pour s’apercevoir qu’il n’y a aucun risque si le
jeûneur ingère des jus de légumes pour maintenir son apport en
vitamines. »
Une
médecin généraliste belge, Brigitte Steiner, a suivi le jeûne
Buchinger après en avoir constaté les bienfaits sur l’un de ses
patients ayant soigné ainsi ses problèmes respiratoires. Elle avoue
: « J’ai été impressionnée par les résultats. » Elle-même
atteinte d’une affection des bronches, la bronchectasie, elle a
décidé d’intégrer cette « réparation » dans sa vie. Comme
quoi, un médecin à l’écoute peut apprendre de ses patients. «
Mais cela demande de l’humilité, reconnaît- elle. Beaucoup de
médecins se montrent trop sûrs de leur savoir. »
«
De nouvelles études commencent à convaincre les plus jeunes
médecins », se réjouit Françoise Wilhelmi de Toledo. Celles de
Valter Longo sont les plus prometteuses. Ce jeune et brillant
chercheur gérontologue de l’université de Californie a fait, en
2008, une découverte qui a ébranlé la communauté scientifique et
médicale internationale. Il a injecté de très fortes doses du
produit utilisé en chimiothérapie sur des souris à qui il avait
inoculé un cancer. Il les a séparées les rongeurs en deux groupes,
a fait jeûner l’un et alimenté normalement l’autre. Au bout de
quelques jours, le résultat l’a stupéfié lui-même : les souris
bien nourries étaient mortes, toutes les autres avaient résisté.
Cancer
: des études en cours
Des
études complémentaires lui ont permis de démontrer que, non
seulement le jeûne permettait aux souris de mieux supporter la
chimiothérapie et d’en atténuer les effets secondaires, mais
aussi que les cellules saines étaient devenues plus résistantes et
les cellules cancéreuses affaiblies. Mais comme aiment à le répéter
les cancérologues agacés par Longo et sa médiatisation, les souris
ne sont pas des humains. Grâce à des fonds reçus suite à ses
recherches, il a pu prolonger son étude sur l’homme. La première
phase terminée lui a permis de démontrer qu’un jeûne de
quarante-huit heures avant une séance de chimio et de vingt-quatre
heures après réduisait les effets secondaires sur la personne
malade, comme cela avait été le cas sur les souris. « Ces
résultats sont conformes à ce que nous avons publié précédemment,
affirme-t-il. Cependant, nous devons attendre la deuxième phase
d’essais cliniques pour avoir confirmation. La bonne nouvelle est
aussi que nous n’avons rencontré aucun problème majeur causé par
le jeûne lui-même. »
Des
cancéralogues réticents
Les
cancérologues français restent prudents. Pour certains, rien de
nouveau, les patients, redoutant les nausées, réduisent d’eux-mêmes
leur alimentation avant et après les séances de chimio. D’autres
jugent le jeûne dangereux, les malades du cancer souffrant surtout
de dénutrition. La plupart, comme David Khayat, cancérologue, ne se
prononcent pas, attendant les résultats définitifs sur l’homme :
« Malgré mon appétence pour les nouvelles recherches, et celles de
Valter Longo en particulier, je reste extrêmement prudent. Je
m’astreins à ne rien préconiser qui ne soit prouvé sur des
patients humains. » Quelques rares praticiens, comme le docteur
Lallement, anticipent. Il conseille un jeûne de trois jours aux
malades en cure de chimio : un jour avant le traitement, le jour de
la chimio et le lendemain, avec apport de jus de végétaux pour
éviter les carences. Mais il préconise l’appui de leur
cancérologue pour éviter que le produit ne soit mélangé à du
sérum sucré, ce qui retirerait tout le bénéfice du jeûne. «
Malheureusement, souligne-t-il, très peu de médecins acceptent de
jouer le jeu. »
Pendant
que les Français doutent, le chercheur californien, persuadé que «
le jeûne est le cauchemar des cellules cancéreuses », poursuit ses
recherches sur ses effets sur le cancer, indépendamment des cures de
chimiothérapie : « Il est définitivement prouvé que le jeûne a
un effet sur la progression des cellules cancéreuses des souris, et
nous avons déjà des éléments de preuve sur des patients atteints
de cancers qui suivent des jeûnes périodiques. Cependant, le jeûne
sans chimio ne fait que retarder la progression du cancer, et les
résultats encourageants ne concernent pas tous les cancers. »
Henri
Joyeux, professeur de cancérologie à l’université de
Montpellier, regrette de son côté que les médecins « soient
branchés à 100!% sur les médicaments et les nouvelles molécules
», il reste toutefois précautionneux en ce qui concerne le jeûne :
« Pour un malade du cancer, ce peut être dangereux, surtout pour
les personnes sans réserves glucidiques ou graisseuses. Le malade
risque de perdre son immunité dont il a tant besoin. Mais il faut
éviter l’extrémisme, dans un sens ou dans l’autre. »
Alors
que faire ? Cet article, comme le documentaire de Thierry de
Lestrade, comme la publication des recherches de Valter Longo et
l’écho qu’elles reçoivent, risque de pousser des malades de
plus en plus nombreux à jeûner seuls ou à se mettre entre les
mains de charlatans. Beaucoup le font déjà « en cachette » de
leur médecin. Il serait temps que les a priori tombent pour qu’ils
se sentent accompagnés. Des essais thérapeutiques prévus sur des
patients du service d’oncologie de l’hôpital Avicenne, en
Seine-Saint-Denis, devraient démarrer en 2014. Il y a urgence.
http://www.psychologies.com/Bien-etre/Medecines-douces/Se-soigner-autrement/Articles-et-Dossiers/Le-jeune-une-medecine-d-avenir
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