mardi 27 octobre 2015

Le respect n'est pas l'amour - selon le philosophe Eric Fiat

"Cours donné sur le thème du respect le 11 février 2013 par Eric Fiat dans le cadre des Grandes Conférences de l'Espace éthique AP-HP.

Eric Fiat est professeur agrégé de philosophie, maître de conférence à l'université de Marne la Vallée.

Kant disait que l'amitié est la synthèse de l'amour et du respect : on pourrait donc aimer sans respecter ? et respecter sans aimer ?
Éloge de ce que Kant nommait le «sentiment moral», tellement présent de nos jours dans les discours tenus sur l'hôpital. Cependant si le respect est nécessaire, il n'est pas toujours suffisant."









- LA DIGNITÉ

"Éric Fiat est Maître de conférences en philosophie, université Paris Est Marne-la-Vallée.

Cette vidéo est extraite de l'Université d'été Alzheimer, éthique et société."


samedi 3 octobre 2015

Les vertus du jeûne sur la santé


Les vertus du jeûne (reportage sur France 2)

Reportage France 5 dans l’émission "La Quotidienne" Jeûne et Randonnée


Le jeûne intermittent : comment ça marche ? (Europe 1)



Vidéo la plus importante : "le jeûne, meilleur remède…" avec le naturopathe Thierry Casasnovas


Extraits du magazine Psychologie, voici quelques articles d'Octobre 2013 d'Hélène Mathieu :

La meilleure façon de jeûner
Vous aimeriez expérimenter le jeûne ? Avant d'arrêter de manger, une bonne préparation est nécessaire : il faut y entrer doucement en réduisant son alimentation quelques jours avant… et savoir en sortir progressivement.
Il est indispensable de faire de l’exercice physique durant le jeûne et de s’hydrater avec de l’eau minérale, des tisanes, des jus de fruits ou de légumes pour conserver un apport raisonnable en vitamines, hydrates de carbone et minéraux. Et éviter de reprendre ses mauvaises habitudes alimentaires. La méthode Buchinger préconise quatre jours de réalimentation après un jeûne de dix ou vingt jours, sans dépasser huit cents kilocalories le premier jour, puis mille, mille deux cents et mille six cents.
Manger lentement, exclusivement bio et végétarien pendant les deux semaines suivantes pour que l’appareil digestif se réadapte, en appréciant le goût et la texture de chaque bouchée et en buvant abondamment entre les repas.S’y mettre seul n’est pas conseillé pour une première expérience. Un encadrement compétent permet de répondre à toutes les questions et de régler les petits problèmes qui peuvent apparaître, comme les douleurs (maux de tête) provoquées par l’élimination d’eau. Ceux qui ne se sentent pas capables d’une pratique prolongée peuvent lui préférer le jeûne intermittent : un jour par semaine de jeûne complet ou de monodiète avec trois repas composés d’un même aliment, au choix des fruits, du riz ou des pommes de terre (sans pain ni matière grasse !) est considéré comme aussi bénéfique qu’un jeûne long.
Attention, il est contre-indiqué en cas de troubles du comportement alimentaire. Sans accompagnement médical, comme cela se pratique le plus souvent en France, il faut être en bonne santé. Pour les personnes malades devant prendre des médicaments, un suivi médical comparable à celui que proposent les cliniques Buchinger est requis.
Où jeûner ? Dans les cliniques Buchinger, à Überlingen ou à Marbella (buchinger.com ou buchinger.es). En France, des stages de jeûne et randonnée existent : La Pensée sauvage, L’Amandier (amandier.info), Jeûne et randonnée (ffjr.com).
http://www.psychologies.com/Bien-etre/Medecines-douces/Se-soigner-autrement/Articles-et-Dossiers/La-meilleure-facon-de-jeuner

Le jeûne, une médecine d’avenir

Il a longtemps été qualifié de farfelu, d’irresponsable, voire de dangereux par les médecins. Pourtant, le jeûne est en train de faire la preuve qu’il peut être un formidable instrument de bonne santé. Et un nouvel outil pour accompagner la guérison de certains malades.

« On est foutus, on mange trop », chantait Alain Souchon. Yvon Le Maho, directeur de recherche au CNRS, l’exprime différemment : « Le corps humain est beaucoup mieux adapté à la carence de nourriture qu’il ne l’est à son excès. » Ce spécialiste du métabolisme des animaux jeûneurs affirme que nous possédons le même dispositif d’adaptation. Non seulement notre corps ne souffrirait pas du jeûne, mais il en tirerait bénéfice. Nos ancêtres étaient habitués aux périodes de disette. Leur corps s’autonourrissait des réserves accumulées pendant la saison d’abondance. Aujourd’hui, nous ingérons toute l’année trop de graisses, de sucres, de pesticides et de polluants divers. Notre appareil digestif a besoin de se mettre de temps en temps en mode « pause ».

Contre les maladies du "trop"

« Le jeûne soulage les maladies du “trop” », insiste Françoise Wilhelmi de Toledo, médecin, qui dirige la clinique Buchinger, à Überlingen, en Allemagne. Plus ancienne clinique de jeûne thérapeutique d’Europe, elle fête cette année ses 60 ans d’existence. Les milliers de patients du monde entier venus perdre quelques kilos, ou souffrant d’allergies, de problèmes digestifs ou articulaires s’en portent si bien que la moitié d’entre eux reviennent chaque année. Dans son livre L’Art de jeûner, la spécialiste explique de façon très détaillée comment, au bout de deux semaines, le sang est épuré. La diminution du taux de sucre et d’insuline donne des résultats spectaculaires chez les diabétiques de type 2. L’absence de sel permet d’éliminer une grande quantité d’eau, la régénération cellulaire s’active, la flore intestinale se régénère et les phénomènes inflammatoires, comme les migraines, les maladies articulaires ou l’asthme sont apaisés. Même l’humeur est harmonisée, le jeûne augmentant les effets de la sérotonine.

Pour réintégrer son corps

Patricia, une ingénieure de 47 ans, souffre depuis deux ans d’une maladie articulaire auto-immune, la spondylarthrite ankylosante, qui lui occasionne de terribles douleurs et la contraint au repos. Après avoir vu sur Arte le documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade, Le Jeûne, une nouvelle thérapie, elle a interrogé son rhumatologue qui, depuis deux ans, la bourrait d’antidouleurs et d’antiinflammatoires : « Il m’a prise pour une dingue. Pour lui, je me mettais entre les mains de guérisseurs, au sens négatif du terme. Je suis partie quand même pour trois semaines de jeûne. »
Au bout de quelques jours à la clinique Buchinger, elle a diminué de moitié ses doses d’antiinflammatoires. Trois mois après son retour, elle fait le bilan : « Je reprends un antidouleur de temps en temps quand ça tiraille, mais les symptômes de ma maladie ont été atténués au point que je mène aujourd’hui une vie normale. Je sais maintenant que je peux gérer ma maladie. » Elle conclut : « J’ai enfin réintégré mon corps. » Quand elle a évoqué son expérience auprès du stomatologue qui la suit, il lui a demandé en riant : « Et ça vous a coûté combien de ne rien manger ? » Elle aurait pu lui répondre : « Environ trois cents euros par jour. » Le prix d’un très bon hôtel, avec un personnel médical présent jour et nuit, une salle de fitness et une piscine, des cours de gym et de la méditation, pour que les muscles soient en action et l’esprit au repos.

Un manque de crédit ?

La plupart des spécialistes français, à l’image de ceux qui suivent Patricia, sont opposés au jeûne, jugeant ceux qui le pratiquent comme des gogos et ceux qui le prescrivent comme de dangereux farfelus. « Il manque en France une figure charismatique et crédible qui défende le jeûne pour que l’image change », analyse le réalisateur Thierry de Lestrade, qui vient de publier un ouvrage prolongeant son documentaire. Il ajoute : « En France, quand les médecins ne savent pas, ils disent : “Ne faites pas !”!» Son film a fait grand bruit, poussant de nombreux malades à questionner leur praticien sur l’opportunité de jeûner.
Rien de plus insupportable, quand on a fait dix années d’études, que de devoir se justifier face à un patient qui a entendu parler de sa maladie à la télévision ! Surtout s’il s’agit de nutrition, un domaine quasi absent du cursus universitaire.

La méconnaissance des médecins

« Si les médecins rejettent cette pratique, c’est surtout par méconnaissance, confirme Michel Lallement, chirurgien cancérologue. Durant nos études, nous recevons une formation archaïque avec très peu de cours sur la nutrition. » Convaincu que notre alimentation « toxique » est un facteur déterminant dans l’explosion des maladies chroniques émergentes et des cancers chez les jeunes, il porte un regard curieux sur toutes les pistes nouvelles et envisage de créer un centre de prise en charge nutritionnelle des malades. « Les médecins ont du mal à accepter la nouveauté, poursuit-il. Mais dans le cas du jeûne, il suffit de faire deux colonnes, bénéfices et risques, pour s’apercevoir qu’il n’y a aucun risque si le jeûneur ingère des jus de légumes pour maintenir son apport en vitamines. »

Une médecin généraliste belge, Brigitte Steiner, a suivi le jeûne Buchinger après en avoir constaté les bienfaits sur l’un de ses patients ayant soigné ainsi ses problèmes respiratoires. Elle avoue : « J’ai été impressionnée par les résultats. » Elle-même atteinte d’une affection des bronches, la bronchectasie, elle a décidé d’intégrer cette « réparation » dans sa vie. Comme quoi, un médecin à l’écoute peut apprendre de ses patients. « Mais cela demande de l’humilité, reconnaît- elle. Beaucoup de médecins se montrent trop sûrs de leur savoir. »
« De nouvelles études commencent à convaincre les plus jeunes médecins », se réjouit Françoise Wilhelmi de Toledo. Celles de Valter Longo sont les plus prometteuses. Ce jeune et brillant chercheur gérontologue de l’université de Californie a fait, en 2008, une découverte qui a ébranlé la communauté scientifique et médicale internationale. Il a injecté de très fortes doses du produit utilisé en chimiothérapie sur des souris à qui il avait inoculé un cancer. Il les a séparées les rongeurs en deux groupes, a fait jeûner l’un et alimenté normalement l’autre. Au bout de quelques jours, le résultat l’a stupéfié lui-même : les souris bien nourries étaient mortes, toutes les autres avaient résisté.

Cancer : des études en cours

Des études complémentaires lui ont permis de démontrer que, non seulement le jeûne permettait aux souris de mieux supporter la chimiothérapie et d’en atténuer les effets secondaires, mais aussi que les cellules saines étaient devenues plus résistantes et les cellules cancéreuses affaiblies. Mais comme aiment à le répéter les cancérologues agacés par Longo et sa médiatisation, les souris ne sont pas des humains. Grâce à des fonds reçus suite à ses recherches, il a pu prolonger son étude sur l’homme. La première phase terminée lui a permis de démontrer qu’un jeûne de quarante-huit heures avant une séance de chimio et de vingt-quatre heures après réduisait les effets secondaires sur la personne malade, comme cela avait été le cas sur les souris. « Ces résultats sont conformes à ce que nous avons publié précédemment, affirme-t-il. Cependant, nous devons attendre la deuxième phase d’essais cliniques pour avoir confirmation. La bonne nouvelle est aussi que nous n’avons rencontré aucun problème majeur causé par le jeûne lui-même. »

Des cancéralogues réticents

Les cancérologues français restent prudents. Pour certains, rien de nouveau, les patients, redoutant les nausées, réduisent d’eux-mêmes leur alimentation avant et après les séances de chimio. D’autres jugent le jeûne dangereux, les malades du cancer souffrant surtout de dénutrition. La plupart, comme David Khayat, cancérologue, ne se prononcent pas, attendant les résultats définitifs sur l’homme : « Malgré mon appétence pour les nouvelles recherches, et celles de Valter Longo en particulier, je reste extrêmement prudent. Je m’astreins à ne rien préconiser qui ne soit prouvé sur des patients humains. » Quelques rares praticiens, comme le docteur Lallement, anticipent. Il conseille un jeûne de trois jours aux malades en cure de chimio : un jour avant le traitement, le jour de la chimio et le lendemain, avec apport de jus de végétaux pour éviter les carences. Mais il préconise l’appui de leur cancérologue pour éviter que le produit ne soit mélangé à du sérum sucré, ce qui retirerait tout le bénéfice du jeûne. « Malheureusement, souligne-t-il, très peu de médecins acceptent de jouer le jeu. »
Pendant que les Français doutent, le chercheur californien, persuadé que « le jeûne est le cauchemar des cellules cancéreuses », poursuit ses recherches sur ses effets sur le cancer, indépendamment des cures de chimiothérapie : « Il est définitivement prouvé que le jeûne a un effet sur la progression des cellules cancéreuses des souris, et nous avons déjà des éléments de preuve sur des patients atteints de cancers qui suivent des jeûnes périodiques. Cependant, le jeûne sans chimio ne fait que retarder la progression du cancer, et les résultats encourageants ne concernent pas tous les cancers. »
Henri Joyeux, professeur de cancérologie à l’université de Montpellier, regrette de son côté que les médecins « soient branchés à 100!% sur les médicaments et les nouvelles molécules », il reste toutefois précautionneux en ce qui concerne le jeûne : « Pour un malade du cancer, ce peut être dangereux, surtout pour les personnes sans réserves glucidiques ou graisseuses. Le malade risque de perdre son immunité dont il a tant besoin. Mais il faut éviter l’extrémisme, dans un sens ou dans l’autre. »
Alors que faire ? Cet article, comme le documentaire de Thierry de Lestrade, comme la publication des recherches de Valter Longo et l’écho qu’elles reçoivent, risque de pousser des malades de plus en plus nombreux à jeûner seuls ou à se mettre entre les mains de charlatans. Beaucoup le font déjà « en cachette » de leur médecin. Il serait temps que les a priori tombent pour qu’ils se sentent accompagnés. Des essais thérapeutiques prévus sur des patients du service d’oncologie de l’hôpital Avicenne, en Seine-Saint-Denis, devraient démarrer en 2014. Il y a urgence.
http://www.psychologies.com/Bien-etre/Medecines-douces/Se-soigner-autrement/Articles-et-Dossiers/Le-jeune-une-medecine-d-avenir

samedi 26 septembre 2015

L'âme


L'âme avec Elie During - France Culture, Les Racines du Ciel

Noûs (wikipedia) 
En philosophie et dans l'Antiquité grecque, le noûs (νοῦς), plus rarement nous ou noos, est l'esprit, l'intellect, la raison. Pour Platonnoûs désigne le plus souvent la partie la plus divine de l'âme, l'intelligence. De grande importance dans l'histoire de la métaphysique, ce mot est aussi souvent utilisé par AnaxagoreAristote et Plotin, notamment pour désigner le Premier principe de toute chose, c'est-à-dire à la fois la Raison universelle et, selon certaines interprétations, Dieu.
Dans Phèdre, Platon compare l'âme à un attelage ailé, avec comme cocher la raison, l'esprit, l'intelligence (noûs), comme cheval obéissant la volonté, le cœur (thumos), et comme cheval rétif les désirs, le « bas-ventre » (épithumia).
Plus loin, il écrit : « L'Essence (qui possède l'existence réelle), celle qui est sans couleur, sans forme et impalpable ; celle qui ne peut être contemplée que par le seul guide de l'âme, (le noûsl'intelligence ; celle qui est la source du savoir véritable, réside en cet endroit. Pareille à la pensée de Dieu qui se nourrit d'intelligence et de science absolue, la pensée de toute âme, cherchant à recevoir l'aliment qui lui convient, se réjouit de revoir après un certain temps l'Être en soi, se nourrit et se rend bienheureuse en contemplant la vérité1... »
Platon décrit dans Le Timée la création de l'âme humaine disant que le démiurge forma d'abord l'âme immortelle (noüs), c'est-à-dire l'intelligence ; après quoi les dieux subalternes, tandis qu'ils enfermaient cette première âme dans un corps physique (soma), formèrent l'âme mortelle (psyché) composée du courage et du désir. Ainsi, de par son union avec le corps, l'âme devient sujette à la mort ; est seule immortelle l'âme intelligente, laquelle est l'âme elle-même dans l'intégralité de sa nature divine2.

Mandukya Upanishad

1. Om est l'immortalité. Son explication comprend toutes choses, ce qui était, ce qui est et ce qui sera; le mot Om est véritablement toutes choses, et tout ce qui est au-delà du temps triple est véritablement le mot Om .
2. Brahmâ qui est toute chose est représenté par Om; cette âme est Brahmâ; cette âme a quatre conditions.
3. La première condition est Vaisvanara , dont le séjour est dans l'état de veille, dont la connaissance comprend les objets extérieurs qui a sept membres, qui a dix-neuf bouches, et qui jouit des objets matériels.
4. La seconde condition est Taijasa , dont le séjour est dans l'état de rêve, dont la connaissance comprend les objets intérieurs qui a sept membres, qui a dix-neuf bouches, et qui jouit des objets subtils.
5. Quand l'homme endormi ne forme aucun désir, ne voit aucun songe, son sommeil est profond. La troisième condition est Prajna , dont la connaissance est seule uniforme, dont la nature est comme le bonheur, qui jouit du bonheur, et dont la bouche est la science.
6. Prajna est le maître de toute science; il voit tout, il est le dominateur intérieur, il est la source de toute choses, car il est l'origine de la destruction de tous les êtres
7. La quatrième condition est l'état de celui dont la connaissance n'est formée ni par les objets intérieurs, ni par les extérieurs, qui n'a pas de connaissance uniforme, qui n'est pas intelligent et qui n'est pas sans intelligence, qui est invisible, imperceptible, insaisissable, incapable de preuve, au-delà de la pensée, celui qu'on ne peut définir, dont la seule preuve est la croyance de l'âme, dans lequel toutes les sphères ont cessé, qui est tranquille, heureux, sans dualité.
8. Cette âme dépend du mot Om , qui dépend de ses parties. Les conditions de l'âme sont des parties du Om : ces parties sont les lettres a, u, et  m.
9. Vaisvanara , qui habite dans l'état de veille, est la lettre a. Il est la première partie parce que a est la première des lettres et elle pénètre partout. Il accomplit inévitablement tous les devoirs, et il est le premier qui connaît ainsi.
10. Taijasa , qui habite dans l'état de songe, est la lettre u, par la raison qu'elle est plus élevée ou parcequ'elle est au milieu. Il élève véritablement la continuation de la science et il devient le même, et nul de ses descendants n'est dans l'ignorance au sujet de Brahmâ 
11. Prajna, qui habite dans un profond sommeil est la lettre m, la troisième partie, soit parce qu'elle est une mesure, soit parce qu'elle est d'une seule et même nature. Celui qui connaît ces choses mesure véritablement tous ces objets divins, et il devient de la même nature.
12. Le Om qui est sans partie est la quatrième, laquelle est imperceptible, en laquelle toutes les sphères ont cessé, qui est heureuse et sans dualité. Le Om, sujet ainsi de méditation, est l'âme seule. Celui qui connaît ces choses entre avec son âme dans l'âme.

Maître Eckhart :

"Il est dans l'Âme un Château fort où même le Regard de Dieu en trois Personnes ne peut pénétrer; il est le Lieu de l'Unité pure."

Simone Weil (in La connaissance surnaturelle) :

"L'amour est une chose divine ; s'il entre dans un coeur humain, il le brise"


Shvetashvatara Upanishad

Le Seigneur de l'Amour, omniprésent, demeurant
Dans le cœur de toute créature vivante,
Infiniment miséricordieux, retourne vers lui tous les visages.
Il est le Seigneur suprême, qui par sa grâce
Nous pousse à le chercher dans nos propres cœurs.
Il est la lumière qui brille à jamais.
Il est le Soi intime de tous,
Caché comme une petite flamme dans le cœur.
Seul l'esprit apaisé peut le connaître.


Atman

« L’Atman, c’est l’Âme immortelle, l’esprit, ou le «soi» dans la tradition hindouiste. Le soi est le spectateur du corps et de la pensée, car il se situe au-delà. On dit qu’il est conscience absolue, et en ce sens, il est identique à Brahman (l’Absolu, le Divin, ce qui au-delà des notions de temps, d’espace et de causalité). Par ailleurs, il arrive que le mot Atman soit aussi employé pour signifier Brahman.
La grande distinction entre le Bouddhisme et l’Hindouisme est que le Bouddhisme nie l’existence de l’Atman. »

Conclusion :

Lorsque le « je » disparaît dans le processus de la pratique spirituelle qui affine l'ego au point où celui-ci finit par se dissoudre, le concept d'une âme personnelle (« mon âme ») et d'un Dieu possédant quelques attributs (« Dieu est miséricordieux ») également disparaît, selon le maître indien Sri Kamlesh (http://fr.heartfulness.org/). L'aspirant doit ainsi transcender à la fois l'âme et Dieu et s'élever en ce point où la Conscience elle-même disparaît. Or toutes les expériences mystiques dont témoignent les grands saints nous affirment que la Vie véritable commence en ce point – nommé fusion avec l'Ultime.

mardi 15 septembre 2015

Guérir avec l'eau, la déshydratation invisible selon le Docteur Batmanghelidj


part 1 (en anglais)


part 2


part 3

Docteur Batmanghelidj (1931-2004)



Ce médecin ayant été élève du Dr Fleming qui découvrit la pénicilline en Angleterre, guérit 3000 personnes de divers maux médicaux juste avec...... de l'eau. II découvre toutes les propriétés thérapeutiques de l'eau.

Extrait de son ouvrage :

Un des processus incontournables dans ce rationnement d'eau est la "cruauté parfaite" avec laquelle certaines fonctions sont surveillées pour qu'une structure ne reçoive pas plus que la quantité prédéterminée. Ceci est vrai pour tous les organes du corps. A l'intérieur de ces systèmes complexes, la fonction cérébrale s'accorde une priorité absolue sur toutes les autres parties. Le cerveau représente l/50 ième du poids total du corps, mais reçoit 18 à 20% de la circulation sanguine. Quand les "contrôleurs de la ration" chargés de la régulation et de la distribution des réserves de liquide s'activent, ils émettent leurs propres signaux d'alarme pour montrer qu'une zone précise manque d'eau, tout comme le radiateur d'une voiture lâche de la vapeur quand le système de refroidissement n'arrive plus à remplir sa fonction.

Les douleurs dyspepsiques : gastrique, duodénite, brûlures d'estomac...

S'imaginer que le thé, le café, l'alcool et les boissons industrielles sont des substituts corrects aux besoins en eau pure et naturelle de l'organisme quotidiennement stressé est une erreur élémentaire. Il est vrai que ces boissons contiennent de l'eau, mais leurs autres ingrédients sont des agents déshydratants. Ces derniers se débarrassent de l'eau dans laquelle ils sont dissous et puisent ensuite dans les réserves du corps !
J'ai soigné plus de 3000 patients souffrants de douleurs dyspepsiques : gastrique, duodénite, brûlures d'estomac par un accroissement d'ingestion d'eau. Leurs lésions cliniques associées à la douleur ont progressivement disparu.
La muqueuse de l'estomac est composée de 98% d'eau. La muqueuse correctement hydratée retient le bicarbonate et neutralise l'acide. La déshydratation rend cette protection inefficace et permet la pénétration de l'acide et donc la lésion des muqueuses. Une hydratation correcte procure une barrière plus efficace que n'importe quel médicament. 
Bien que localisée au niveau de l'estomac, la déshydratation se trouve dans le corps tout entier. Si on évalue mal une douleur dyspepsique en ne l'interprétant pas comme signal de soif, l'organisme sera confronté plus tard à bien des problèmes irréversibles. Bien sûr, une tumeur de l'estomac pourrait entraîner des douleurs similaires, mais ces maux persisteraient malgré le traitement par l'eau. Au cas où les douleurs ne disparaissent pas malgré un réajustement de l'apport hydrique pendant quelques jours, il sera prudent de consulter un médecin pour évaluer l'état de la maladie. Si les douleurs proviennent d'une gastrite, d'une duodénite ou d'ulcérations peptiques, il faut impérativement prévoir une ingestion d'eau régulière et un régime adapté au malade.

Colites et constipation

Les colites ressenties au bas de l'abdomen devraient d'abord être interprétées comme un signal de manque d'eau. Elles sont souvent associées à une constipation, elle-même causé par une déshydratation persistante. Lorsqu'il y a déshydratation, le contenu intestinal est trop sec pour progresser convenablement, ceci donne au côlon le temps d'aggraver la situation par une récupération drastique de l'eau. Une constipation en résulte et participe à déséquilibrer encore plus l'organisme. Avec l'arrivée d'un surplus d'aliments, les déchets solides s'entassent dans l'intestin et rendent toujours plus pénible et douloureux le passage d'un contenu durci. Avec une ingestion d'eau adéquate, les douleurs du bas de l'abdomen gauche, associées à la constipation, disparaîtront. Manger une pomme, une poire ou une orange le soir contribuera à réduire la constipation le lendemain.

Les fausses douleurs d'appendicite

II se peut qu'une douleur aiguë apparaisse dans la partie inférieure droite de l'abdomen. Elle peut parfaitement imiter une appendicite. D'autres caractéristiques distinctives passent inaperçues : absence de fièvre, aucun durcissement de la paroi abdominale et aucune impression de nausée. Un ou deux verres d'eau feront disparaître cette douleur. Dans cette situation particulière, un verre d'eau peut même servir d'outil de diagnostic.
En résumé : les douleurs dyspepsiques signalent une déshydratation chronique ou grave affectant le corps humain. Elles peuvent être soignées par une simple ingestion d'eau régulière. Le traitement courant par anti-acides et anti-histaminiques ne profite pas à une personne chroniquement déshydratée dont le corps n'a d'autre ressource que de réclamer de l'eau.

Rhumatismes articulaires

Environ cinquante millions d'Américains souffrent d'une forme d'arthrite, 30 millions souffrent de douleurs au bas du dos, et 200.000 enfants sont affectés par la forme juvénile de l'arthrite. Une fois cette affection installée chez un individu, elle devient une sentence le condamnant à souffrir le reste de sa vie, à moins que l'on ne comprenne pleinement la simplicité de la cause du mal.
Les rhumatismes articulaires indiquent en premier lieu une déficience en eau dans les cartilages articulaires affectés. A l'état normal, ces cartilages sont fortement hydratés. La propriété lubrifiante de l'"eau captive" dans le cartilage des deux surfaces qui se rencontrent leur permet de glisser aisément l'une sur l'autre au cours des mouvements. Alors que les cellules des os sont immergées dans des dépôts de calcium, les cellules des cartilages le sont dans une gaine riche en eau. Les surfaces cartilagineuses glissant les unes sur les autres, certaines cellules exposées au frottement finissent par mourir et s'écaillent. De nouvelles cellules sont engendrées pour les remplacer. Dans un cartilage bien hydraté, le taux des dommages dus à la friction est minimal. Dans un cartilage déshydraté, les dommages dus à l'abrasion augmentent.

Les douleurs lombaires

Les articulations spinales - articulations intervertébrales et leurs structures discoïdes - dépendent des différentes propriétés de l'eau stockée dans le noyau du disque (nucleus pulposus) comme dans la lame terminale du cartilage qui recouvre les surfaces planes des vertèbres. Dans les articulations vertébrales, l'eau n'est pas seulement un lubrifiant pour les surfaces de contact, elle est aussi présente dans le noyau du disque, à l'intérieur de l'espace intervertébral, où elle supporte le poids du corps. L'eau stockée dans le noyau du disque supporte 75% du poids de la partie supérieure du corps ; les matériaux fibreux périphériques en supportent 25%. Le principe commun à toutes les articulations est que l'eau y agit comme lubrifiant ou comme support capable de porter la force que produisent le poids et la tension des muscles sur l'articulation.
Dans la plupart des articulations, le mouvement génère un effet de pompe à vide qui aspire et reflue l'eau. Pour prévenir les douleurs dorsales, il faut donc boire suffisamment d'eau et faire une série d'exercices spécifiques pour "faire fonctionner les pompes". Ces exercices réduiront également les spasmes dans les muscles dorsaux, qui sont la cause majeure de la plupart des douleurs lombaires. Il faut également adopter des postures correctes.

Les douleurs du cou

De mauvaises postures : tenir la tête penchée en écrivant, un bureau trop bas, la position figée devant l'ordinateur de longues heures durant, dormir sur un coussin inadéquat..., peuvent contribuer à produire des douleurs dans le cou ou même à y déplacer des disques intervertébraux. Le mouvement est essentiel à une circulation correcte dans les espaces interdiscaires du cou. Le poids d la tête force l'eau à sortir du disque pour un certain laps de temps. Pour la ramener, un vide "aspirant" doit être créé dans le même disque intervertébral Ceci ne peut se faire que lorsque l'on bouge correctement le cou.
Un exercice correctif très simple peut remédie à ce mal : on se couche sur le bord extrême du lit, ! tête penchée en arrière et laissée à l'abandon. Cet posture permet d'étirer le cou en en se servant d poids de la tête qu'il n'a plus à maintenir. Quelques instants totalement détendu dans cette position suffiront à diminuer la tension de votre cou. C'est la posture idéale pour générer le vide "aspirant" dont les espaces interdiscaux ont besoin. En amenai ensuite doucement la tête jusqu'à la position arrière maximale, de manière à voir le sol, puis en redressant pour voir ses pieds, un vide intermittent se crée, aspirant de l'eau dans les espaces interdits eaux et la répandant entre chaque paire de vertèbre du cou. Le noyau du disque a besoin d'absorber ce te eau jusqu'à ce qu'il regagne sa taille normale, présent, pliez la tête de gauche à droite et via versa ; essayez de regarder le mur et le sol de la pièce, d'abord d'un côté, puis de l'autre.
Ce simple exercice est utile aux personnes qui commencent à souffrir d'arthrite ou d'un déplacement discal dans le cou ; il permet de tester la mobilité de leurs articulations.

Les maux de tête

Si j'en crois mon expérience personnelle, les maux de tête migraineux semblent être une conséquence logique de la déshydratation : une couverture trop épaisse qui empêchera le corps de régler sa température pendant le sommeil, des boissons alcoolisées qui produisent une déshydratation cellulaire, en particulier dans le cerveau, un régime alimentaire ou une allergie provoquant une libération d'histamine, une chaleur excessive non compensée par une ingestion d'eau appropriée. Fondamentalement, la migraine semble être un indicateur de défaut de régulation de la température organique lors d'un stress dû à la chaleur. La déshydratation joue un rôle primordial dans l'irruption de cette affection.
La manière la plus prudente et préventive pour combattre la migraine est l'apport correct de liquides. Mais une fois que la migraine s'est installée, des réactions chimiques en chaîne empêchent le corps de poursuivre nombre d'activités vitales. A ce stade, on peut se voir contraint d'absorber des analgésiques accompagnés de beaucoup d'eau. Une quantité suffisante d'eau froide ou glacée contribue à refroidir le corps (ainsi que le cerveau) de l'intérieur et à inciter le système vasculaire à se resserrer. La dilatation excessive des vaisseaux périphériques pourrait bien être la cause principale de la migraine.

Stress et dépression

Mes propos, fondés sur des expériences personnelles et observations cliniques, sont destinés à attirer l'attention du public sur l'inefficacité de la physiologie du cerveau associée au stress et à la dépression. Je propose une voie pour améliorer la capacité de maîtriser le stress émotionnel grave et ses manifestations dépressives.
La pathologie liée à des stress sociaux, tels la peur, l'angoisse, l'insécurité, les problèmes émotionnels et conjugaux, et l'installation de la dépression résultent d'une déficience en eau au point que les tissus cérébraux s'en trouvent affectés. Le cerveau utilise l'énergie électrique générée par la force de l'eau des pompes génératrices d'énergie. En cas de déshydratation, la production d'énergie dans le cerveau diminue. De nombreuses fonctions cérébrales, qui dépendent de cette énergie, deviennent inopérantes. Nous reconnaissons cette inadéquation fonctionnelle et l'appelons dépression. Cet état, engendré par la déshydratation, peut mener au syndrome de fatigue chronique. Ce dernier est l'étiquette apposée sur une série de perturbations physiologiques avancées que l'on considère être liées au stress.
Pour peu que nous comprenions les processus liés au stress, nous comprendrons également le syndrome de fatigue chronique. Dans tous les cas, après avoir remédié à la déshydratation comme à ses complications métaboliques pendant un certain temps, le syndrome de fatigue chronique reculera. Le problème causal de la fatigue chronique - donc les événements physiologiques et les possibles ravages métaboliques susceptibles d'épuiser certaines ressources de l'organisme - est exposé ici.

Le stress et l'eau

Quand le corps est déshydraté, les processus physiologiques qui s'installent aussitôt sont identiques à ceux causés par le stress. La déshydratation équivaut à un stress, et une fois celui-ci installé, une mobilisation des matériaux primaires des réserves physiques s'y associe. Ce processus "éponge" une part des réserves d'eau. Il s'ensuit donc que a déshydratation entraîne le stress tandis que le stress entraîne une déshydratation persistante.
Le stress provoque l'apparition de plusieurs processus hormonaux dévastateurs. Le sujet doit assumer une situation de crise et se mettra à improviser une réplique de "combat" ou de "fuite". Il semble incapable de relation avec les autres humains. Il estime que toute situation de stress exige une attitude de combat ou de fuite, même face à des stress liés au travail de bureau. Il se met à sécréter plusieurs hormones puissantes qui demeurent "stimulées", jusqu'à ce que se libèrent des circonstances stressantes.

L'hypertension

L'hypertension essentielle (syndrome d'hypertension chronique) est un processus d'adaptation à une sérieuse déshydratation de l'organisme.
Les vaisseaux ont été conçus pour gérer les variations du volume sanguin et les exigences des tissus. Lorsque le volume total du liquide dans le corps se trouve diminué, ils doivent réduire leur diamètre, voire s'obturer pour certains. Sans ce mécanisme de régulation, il pourrait y avoir des vides dans la circulation, des gaz pourraient se séparer du sang et empliraient les espaces vides, formant de "poches gazeuses". La capacité inhérente aux vaisseaux de régler la circulation des liquides met en jeu des phénomènes hydrodynamiques complexes.
Les vaisseaux capillaires se contractent pour compenser la perte d'eau. Ceci provoque une hausse de la tension que nous diagnostiquons d'habitude comme hypertension.
Quand le corps ne reçoit pas assez d'eau pour satisfaire ses besoins, certaines cellules se déshydratent et cèdent une part de leur eau à la circulation générale. Dans certaines régions, les vaisseaux capillaires doivent se contracter pour réguler la circulation selon les priorités de l'organisme. En cas de pénurie d'eau, 66% sont prélevés sur l'eau contenue par les cellules ; 26% sur le volume extracellulaire et 8% sur le volume sanguin. Confrontés à une baisse du volume sanguin, les vaisseaux doivent se contracter.
C'est l'étendue de l'activité des vaisseaux capillaires à travers l'organisme qui détermine le volume du sang en circulation. Plus les muscles sont entraînés, plus leurs capillaires s'ouvriront et détourneront une quantité supérieure de sang. C'est la raison pour laquelle l'exercice est un facteur important pour le rééquilibrage physiologique de l'hypertension.
En tout premier lieu, l'hypertension essentielle devrait être traitée par l'accroissement de l'ingestion d'eau.

L'excès de cholestérol

Un taux de cholestérol trop élevé signifie que les cellules ont développé un mécanisme de défense contre la force osmotique du sang qui tend à leur soustraire de l'eau à travers leurs membranes; ou alors que le sang trop concentré ne peut laisser son eau traverser la membrane cellulaire. Le cholestérol est une "glaise" naturelle qui, versée dans les trous de la membrane cellulaire, rend les parois de la cellule étanche au passage de l'eau. Sa fabrication fait partie du plan conçu par la nature pour protéger les cellules vivantes contre la déshydratation. Dans les cellules vivantes qui possèdent un noyau, le cholestérol est l'agent régulateur de la perméabilité à l'eau de la membrane cellulaire. Dans celles dépourvues de noyau, ce sont les acides gras utilisés dans la fabrication de la membrane qui jouent ce rôle. La production de cholestérol fait partie du système de survie de la cellule. C'est une substance nécessaire. Son excès indique une déshydratation.
Si nous commençons à apprécier le fait que pour le processus digestif des aliments, l'eau est l'ingrédient le plus essentiel, la bataille est presque gagnée. Si le corps reçoit l'eau nécessaire avant de manger, la bataille contre les dépôts de cholestérol dans les vaisseaux sanguins sera gagnée.
Le taux de cholestérol sanguin considéré comme normal est fixé de nos jours aux alentours de 200 mg par cm2 de sang. Ce chiffre est une évaluation arbitraire et je pense que le taux normal se situe autour de100 à 150 mg/cm2. Mon propre taux n'a jamais dépassé 130. Pourquoi ? Parce que depuis de nombreuses années, je commence ma journée avec deux à trois verres d'eau.
Clarifions bien une chose : la formation de cholestérol en excès est le résultat d'une déshydratation. C'est le manque d'eau qui génère nombre de maladies, et non le niveau de cholestérol dans le sang. Aussi est-il plus prudent de modifier notre consommation quotidienne d'eau plutôt que notre alimentation.
Excès de poids
Le système de contrôle central dans le cerveau sait reconnaître ses besoins en énergie. Or, pour mobiliser l'énergie stockée dans les réserves de graisse, il faut induire des décharges hormonales, un peu d'activité physique et donc du temps, ce qui ne saurait contenter les besoins du cerveau en cas d'urgence. Le cerveau obtient son énergie soit de la part de "l'hydroélectricité", soit du sucre en circulation dans le sang. Ses besoins fonctionnels en hydroélectricité sont plus urgents - non seulement la production d'énergie par l'eau, mais encore son transport à l'intérieur du système du flux par micro courant, qui dépend davantage de l'eau.
C'est pour indiquer les besoins du cerveau que les sensations de soif et de faim sont générées simultanément. Nous ne reconnaissons pas la sensation de soif et tenons les deux indicateurs pour une invitation urgente à nous nourrir. Nous mangeons au lieu d'hydrater notre organisme. Les gens qui ont perdu du poids grâce à une ingestion d'eau avant les repas ont réussi à distinguer les deux sensations. Ils n'ont pas compensé le besoin urgent de boire par un surplus de nourriture.
Le cerveau humain représente grosso modo la cinquantième partie du poids total du corps. On pense qu'il possède à peu près 9 billions de cellules nerveuses, et que les cellules cérébrales sont faites à 85% d'eau. 20% de la circulation sanguine est mise à sa disposition. Le cerveau est la seule partie du corps constamment en action. Il traite toutes les informations relatant l'état de la personne et de son environnement.
Nous avons tendance à prendre du poids parce que nous mangeons pour approvisionner le cerveau en énergie, pour son activité continuelle. Toutefois, seul un petit 20% de cette nourriture atteint le cerveau. Le reste sera progressivement stocké si l'activité musculaire ne prend pas sa part. Si l'eau est utilisée comme source d'énergie, ceci ne se produit pas car son excédent est évacué par l'urine.
J'ai observé que les boissons gazeuses, même pauvres en calories, pourraient bien être la cause d'une prise de poids chez les gens qui y recourent pour maîtriser leur poids.
La perte de poids par cette manière scientifiquement fondée sera permanente, tandis que le seul rationnement alimentaire expose toujours aux rechutes. Mais le pire est le tracas constant dû au besoin illusoire de limiter tel ou tel aliment, surtout quand on le soupçonne de contenir du cholestérol... Cette obsession est de plus très à la mode ! Ne soyez pas choqué si j'avoue que contrairement aux tendances actuelles à exclure les œufs de la table, j'en mange autant qu'il me chante. Peu importe, aucune restriction, les œufs ont un contenu en protéines bien équilibré. Il se trouve juste que je comprends combien l'excès de cholestérol qui se forme dans le corps est lié à une déshydratation.
Ce chapitre est une tentative pour démontrer que la déshydratation chronique peut être une raison qui explique l'apparition autant liée que simultanée d'hypertension, d'accumulation de graisse et de formation accrue de cholestérol chez certains patients.

L'asthme et les allergies

L'asthme et les allergies signalent que le corps recourt à un accroissement de la production d'histamine qui, dans son rôle de neurotransmetteur, est aussi en charge de la régulation du métabolisme de l'eau et de sa distribution dans le corps.
Il est bien connu que les asthmatiques présentent un accroissement de l'histamine dans leurs tissus pulmonaires et qu'elle entraîne la contraction des bronches. Comme les poumons sont l'un des sites favorables à la perte d'eau par évaporation, la constriction bronchique produite par l'histamine réduit la perte d'eau pendant la respiration. C'est donc une manœuvre facile pour garder de l'eau dans le corps.
L'histamine est un agent qui, outre son rôle de régulateur de l'eau, intervient activement dans les systèmes de défense antibactériens, antiviraux et anti-agents étrangers (chimiques et protéines). Lorsque le niveau d'eau dans le corps est normal, ces actions se maintiennent à un niveau imperceptible et modeste. Quand l'organisme est déshydraté au point que l'activité de l'histamine chargée de la régulation de l'eau devient trop forte, une partie du système immunitaire activant les cellules productrices d'histamine libérera une quantité exagérée du transmetteur gardé en réserve pour ses autres fonctions.
On a démontré chez les animaux que la production d'histamine dans les cellules qui en génèrent diminue avec une augmentation de la ration quotidienne d'eau. L'asthme et les allergies peuvent être traités grâce à une quantité déterminée d'eau supplémentaire. En moyenne, ces états s'améliorent au bout de trois ou quatre semaines de traitement par l'eau.
N'oublions pas que si les poumons reçoivent du sang concentré, la production locale d'histamine est un processus naturel et automatique. Sa libération provoque la constriction bronchique. Si vous souffrez d'asthme ou d'allergies, augmentez votre ingestion quotidienne d'eau. Ne vous mettez pas à en boire trop en espérant rattraper par un excès d'eau et en quelques jours les dégâts causés pendant de nombreux mois ou années de déshydratation. Vous avez besoin de boire une quantité d'eau normale chaque jour, jusqu 'à ce que le corps soit hydraté correctement au terme d'une longue période.
Evitez de boire plus d'un verre de jus d'orange, ou tout au plus deux par jour. Le contenu en potassium de l'orange est élevé, et son excès favorise une production d'histamine au-dessus de la normale. Les asthmatiques devraient garder cette donnée à l'esprit.
Les carottes (riches en bétacarotène) sont une nécessité alimentaire indispensable. Le bétacarotène est un précurseur de la vitamine A, il est absolument essentiel au métabolisme du foie, sans compter que les yeux en ont besoin. On devrait également ajouter à sa consommation de liquides un peu de jus d'orange pour sa teneur en potassium. De grâce, souvenez-vous que "le plus est l'ennemi du bien" ! Un excès de jus d'orange entraînera des problèmes d'un autre genre. Si le corps se trouve surchargé de potassium, la production d'histamine s'accroîtra. J'ai pu aider des gens à se débarrasser de crises d'asthme qui persistaient depuis de longues années par la simple recommandation de limiter leur consommation quotidienne de jus d'orange à un, au plus deux verres, en remplaçant évidemment les autres verres par de l'eau.
Depuis de nombreuses années, Marie souffrait d'asthme. Elle ne prenait plus aucun plaisir à se promener dans les jardins. Une peine à respirer la privait des joies du plein air. C'est à un de mes collègues de la Fondation qu'elle se confia. Encouragée à boire de l'eau, elle indiqua qu'elle en consommait de grandes quantités. Quand on lui demanda de préciser ses dires, il apparut qu'elle buvait de nombreux jus d'orange qu'elle comptabilisait comme de l'ingestion à'eau. Mon collègue lui expliqua alors que le jus d'orange a beau contenir de l'eau, mais qu'il ne peut remplacer les besoins en eau pure et simple. Elle accepta de diminuer la consommation de jus et d'accroître celle d'eau. Au bout de quelques jours, son essoufflement diminua. Depuis près d'un an maintenant, elle est apparemment débarrassée de son asthme.
Ne sous-estimons pas les vertus médicinales cachées dans un verre d'eau. Le corps sachant reconnaître sa présence arrêtera ses demandes et réactions face à la déshydratation. L'eau agira tel un simple code qui ouvrira les plus grandes et lourdes portes.

Crampes
II faut toujours garder à l'esprit que le corps perd du sel puisque l'ingestion d'eau est accrue alors que celle du sel ne l'est pas. Après avoir pris pendant quelques jours six, huit ou dix verres d'eau quotidiennement, vous devriez commencer à ajouter un peu de sel à votre alimentation. Si vous souffrez de crampes musculaires la nuit, rappelez-vous alors qu'elles sont le fruit d'un début de déficience en sel. Les crampes dans des muscles non entraînés signifient souvent un manque de sel dans le corps. Si de telles manifestations apparaissent, commencez également à accroître la consommation de vitamines et de minéraux - en particulier si vous ne mangez pas correctement. Vous pouvez le faire en incluant dans vos repas des légumes pour leur teneur en vitamines solubles dans l'eau."

Docteur Batmanghelidj
De nombreux patients ainsi traités ont démontré qu'à partir d'un certain seuil de déshydratation, l'eau "pure" est la meilleure médication. Lorsque des régions du corps sont en manque d'eau le cerveau envoie des signaux de douleur. Si vous réhydratez, le cerveau cessera de produire ces signaux. 
Le contenu de ce texte n'engage que son auteur, le Docteur Batmanghelidj.