jeudi 9 avril 2015

Spiritualité chez les enfants


DE LA GRANDEUR SPIRITUELLE DES ENFANTS

Suite à la découverte de cette chanteuse de 10 ans, dotée d'une voix digne des plus grandes cantatrices, il m'est revenue la réflexion que soutenait une personne à mon adolescence : "puisque le monde va mal, il est préférable de ne pas faire d'enfants, ce serait irresponsable...." Face à un tel positionnement , écouter cette enfant magnifique pourrait lui faire changer d'avis.
Agnus dei chanté par une petite américaine de 10 ans, Jackie Evancho :


"La vie est un fleuve qui coule vers demain et qu'on ne peut pas freiner c'est pourquoi demain doit avoir plus d'importance qu'hier et aujourd'hui." Mac Gay
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"Une spiritualité d’enfant :

Que connaît-on de la spiritualité des enfants ? Pas grand-chose ! Les études jusqu’ici ont porté pour l’essentiel sur le développement neurologique, intellectuel, affectif et social de l’enfant. Du côté des Églises, l’approche a toujours été catéchétique : il s’agissait d’enseigner Dieu, Jésus, la Bible aux enfants. C’est au début des années 1990 qu’éducateurs, psychologues, psychanalystes et travailleurs sociaux ont commencé à s’intéresser à l’expérience spirituelle des enfants. Paradoxalement, la plupart des théologiens, oublieux des paroles de Jésus sur les enfants, laissaient le sujet de côté : « Selon eux, une spiritualité authentique exigerait la capacité de conscience de soi et l’élaboration d’un système de valeurs cohérent, sciemment intégré à l’existence quotidienne [11] . » Et Élaine Champagne d’ajouter très justement : « De ce point de vue, les enfants et les handicapés intellectuels seraient privés de vie spirituelle […]. Est-ce que l’expérience spirituelle doit être consciente d’elle-même, consciente d’être spirituelle, pour l’être véritablement [12] ? ». Cette théologienne québécoise passe alors en revue quelques définitions contemporaines de la spiritualité, qui mettent l’accent principalement sur l’unification et l’intégrité de la personne en référence avec ses valeurs et le sens de sa vie. Elle conclut en notant que les définitions actuelles de la spiritualité s’appliquent difficilement aux petits enfants [13].
Quand bien même on verrait essentiellement dans la spiritualité l’expérience intérieure de l’être humain en relation, comment y accéder lorsqu’il s’agit de « tout-petits » (3-6 ans) ? Il n’est pas étonnant que la littérature, ici, soit quasiment inexistante ! L’attitude de Jésus envers les tout-petits laisse entendre que devant l’incommunicabilité de leur prière intime, nous avons à croire en l’existence d’une telle prière. S’ils transmettent quelque chose de Dieu aux adultes, c’est toujours à leur insu. On peut donc avancer ceci : c’est quand ils suscitent en nous la relation de confiance – ils nous poussent à croire en ce Dieu qui les habite – que nous pouvons affirmer l’existence de leur spiritualité. Il doit bien y avoir un arbre puisqu’il y a des fruits ! À l’inverse, si d’emblée nous posons que leur vie spirituelle est inexistante – « ce sont des vases vides que nous seuls, adultes, pouvons et devons remplir » -, nous nous fermons à ce dont ils sont porteurs… et nous n’allons effectivement rien entendre à travers eux !"