lundi 13 avril 2015

La non-séparabilité en physique quantique



sur les traces de Louis de Broglie

LA NON-SÉPARABILITÉ

Entretiens de grands physiciens français sur le thème de la non-séparabilité (intrication quantique). La Non-Séparabilité est un point central de la physique quantique. Elle signifie également une non-localité et ouvre la voie à des découvertes comme la téléportation quantique. Avec Georges Lochak, Olivier Costa de Beauregard, Serge Haroche, Frédéric Helein, Pierre-Gilles de Gennes, Claude Cohen-Tannoudji, Nicolas Gisin, Alain Aspect. Entretiens réalisés par Alain Caron. 

https://www.youtube.com/watch?v=tejDI8OhcHk
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Pour Leibnitz, c’est Dieu qui explique pourquoi il existe quelque chose plutôt que rien. Pour les physiciens, c’est un peu plus compliqué. En toute logique, c’est le rien qui aurait surgi du Big Bang. Une rencontre entre la matière et l’antimatière aurait produit une quantité inimaginable d’énergie. Et puis… plus rien. Or, il n’a pas échappé, même aux plus théoriciens des physiciens, qu’il existe, bel et bien, quelque chose que nous appelons la matière. Depuis près de 13,7 milliards d’années, cette matière se déploie dans l’univers au rythme de son expansion. Et le mystère demeure. Pourquoi existe-t-elle ? Et pourquoi son double, l’antimatière, a-t-il disparu ? Les observations de l’univers le plus lointain n’ayant pas répondu à cette angoissante question, les physiciens ont décidé de créer sur Terre de l’antimatière afin de l’observer et de tenter de percer ses secrets.
En novembre 2010, l’équipe Alpha du CERN de Genève a franchi une étape importante en produisant 38 atomes d’antihydrogène qui ont survécu pendant… près de 0,2 milliseconde…A première vue, l’exploit paraît modeste mais il n’en est rien. En effet, fabriquer de l’antimatière sur Terre est aussi difficile que de se trouver en même temps des deux côtés d’une vitre. Pour exister, l’antimatière doit rester totalement isolée de la matière. Or cette dernière est partout, en particulier dans les appareils qui servent à produire de l’antimatière. Pour mesurer la difficulté de l’expérience, il suffit de constater qu’en 1995, les chercheurs n’avaient réussi à produire que 9 antiatomes d’hydrogène qui n’avaient existé que pendant 40 milliardièmes de seconde. Il a donc fallu 15 ans d’efforts pour quadrupler leur production et, surtout, augmenter considérablement leur espérance de vie. Et cela change tout...

- Comment l’existence de l’antimatière a-t-elle été découverte en 1931 par Paul Dirac ?
- Le Big Bang est-il le résultat d’une rencontre cataclysmique entre matière et antimatière ?
- Comment les physiciens produisent-ils aujourd’hui de l’antimatière et vont-ils étudier ses propriétés?
- Les résultats de ces expériences peuvent-ils remettre en cause les grandes théories de la physique et avoir des applications pratiques comme le stockage de l’énergie?
- Peut-on espérer percer bientôt le mystère de l’antimatière disparue tout comme celui de la matière noire ?
Invités:
Etienne Klein, physicien au CEA, professeur à l’Ecole centrale à Paris
Niels Madsen, membre de l’équipe Alpha du laboratoire européen de physique nucléaire implantée au CERN de Genève, 
Michel Spiro, présienct du conseil du CERN.
et Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir, notre partenaire pour cette émission.