Comment la vie pourrait-elle s'harmoniser sans le pouvoir d'une force intérieure qui redresse la barre tordue par les méandres des vicissitudes intérieures ? La joie dont toutes les philosophies ont parlé jusqu'à présent s'adresse au sage qui s'est détourné du monde extérieur. Celui dont les yeux agrippés aux vaines apparences s'envole sous l'effet du retournement intérieur. Ce n'est pas une dissolution des réalités apparentes mais une dislocation des liens asservissant. La joie s'élabore vers l'espace intérieur où se trame une indicible paix qui point lorsque les mouvements du mental ou de l'esprit ralentissent. Comment pourrait-il en être autrement, comment pourrait-on s'arracher à la difficile réalité des événements de ce monde sans se repentir intérieurement. Retrouver la pente de la simplicité et du pardon. Se laisser glisser vers le point 0 de l'humilité. Pourtant lorsque l'esprit humain s'attache à son passé, le monde se renforce dans ses croyances. Seuls les esprits audacieux qui s'écartent de la pensée commune de cohésion, de maintient des forces en action, trouve une issue à ces paradigmes esclavagisant. La loi de l'Un gouverne l'esprit et rappelle au monde le principe d'unité du vivant. L'unité des coeurs intérieurs se répand comme une coulée de lave incandescente et agit profondément et structurellement. Rétablissement. Convalescence des peuples soumis aux forces du désir, la guérison pointe tout doucement et s'affirme d'elle-même lorsque le coeur brille à nouveau. La vérité des actes justes transmute d'elle-même. Sans justification. La gloire de l'humble n'est point celle du vaniteux, car dans un cas il y a abnégation et dans l'autre jugement personnel. Une myriade de gouttes d'or ruissellent le long des veines de l'amour lorsque le coeur se repent. Le flux se ferme lorsque la personnalité se fortifie, le masque se densifie. Chaque particule de l'Être-Lumière s'écoule dans sa création, il s'agit de sa seconde création ou de l'étape qui lui succède car l'homme est en cours de création, il devra encore s'élaborer une multitude de processus, tous naturels, avant la réalisation du grand oeuvre. Sa finalisation est pour un futur qui ne dépend que de chacun dans son acceptation aux changements profonds. Qu'en est-il d'un profond changement ? Sa marque réside dans la délivrance de l'ancien, accompagnée d'une vision plus douce et aimante de soi-même. La légèreté parfume chaque pore d'une peau reconstituée. La joie s'offre à nouveau, la liberté semble accessible, le don apparaît et la grâce se découvre. Le petit "il" disparaît, la grande "Ile" apparaît. Une Mère apparaît. Car tout devient pur à son regard, et toute manifestation semble la prolonger, dans sa bienveillance maternelle, elle vient nourrir à son tour la créature. La boucle de la sainteté trouve exemples dans la vie des adorateurs sincères, sans exception.
Vivre, c'est mourir à soi et renaître à Soi.
Vous qui lisez ceci, vous le savez bien, rien n'est nouveau, le Coeur Sait. Mais combien de temps encore devra-t-il attendre ?
Bénédicitons"
